Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Duchesse de Narbonne-Lara

2 mars 2010

la Duchesse de Narbonne et son filleul

Françoise de Chalus, mariée à Armand Pierre de la Rue du Can en 1786, aura neuf enfants. Le couple connaîtra la phase éprouvante de la période de la révolution malgré leur localisation à Sonzay en Touraine où leur famille avait une implantation ancienne. La population dans son ensemble ne montra pas d'animosité. Chacun mesurait l'apport en travail que leur présence apportait à la commune.

Pris en otage, ils furent internés à plusieurs reprises à la prison de Tours.
Leur aîné Armand, l'aîné des neuf enfants est né le 14 juillet 1787. Le parrain était son grand-père, Jean-Baptiste Pierre René de la Rue du Can, chevalier, écuyer honoraire du roi, chevalier de l'ordre royal et militaire de St louis, ancien capitaine de cavalerie au régiment de Bourgogne. La marraine est la "très haute et très puissante dame, madame Françoise de Chalus, dame d'honneur de Madame Adélaïde de France et épouse de très haut et très puissant seigneur, monseigneur jean-françois duc de Narbonne, maréchal des camps et armées du roi, grand'tante de l'enfant du côté maternel ..."

Il fit sa préparation militaire à l'école de Fontainebleau.

En 1812, un communiqué  du 30 octobre 1812 du chef d'état major de la 22 ème division militaire basée à Tours parvenu à M. Ducan aîné, écrit : " ... la pénible tâche d'annoncer la mort de votre fils adjudant sous-officier à la 67 ème cohorte, lequel a été noyé par accident. Le 23 octobre 1812, étant en partie de chasse en voulant traverser au Tréport une anse de mer qu'on lui avait indiqué comme pouvant à marée basse y passer et arriver promptement à un lieu de chasse. La mer était ce jour-là très mauvaise et la marée montante, saisit l'infortuné Ducan et son camarade de chasse. Peut-être perdirent-ils la tête en retournant sur leur pas et se réfugiant sur un rocher en mer soit que la marée les atteignit avec violence. Le malheureux jeune homme trouva la mort dans l'élément qui l'entoura et le souleva du rocher sur lequel il avait espéré pouvoir se soustraire à la furie des flots...
Portrait de la mère d'Armand, née Françoise de Chalusfran_oise_de_chalus__1770_1836

Publicité
Publicité
2 mars 2010

Mariage d'une nièce

Françoise de Chalus, fille de Timoleon, officier, tôt décédé sera en partie élevée à la cour de Versailles par sa tante la duchesse de Narbonne, née également Françoise de Chalus. Les parents possédaient le chateau de ST Fargéol en Auvergne mais la fortune était mince.

La duchesse connaît bien Madame de Plas de l'Escotais, dame de Madame Sophie. Cette famille a hérité d'un chateau en Touraine à St Christophe. Parmi des voisins puissants figure la famille de la Rue du Can. Les deux fils de jean Baptiste Pierre Henri de la Ruë du Can, anciens officiers de main du roi, résident dans des propriétés proches.

L'aîné Michel Denis de la Rue du Can a hérité du chateau de champchevrier à Cléré. Son mariage a suscité beaucoup de commentaires. Sa femme n'a pas de fortune mais on lui attribue une lignée prestigieuse. Pour agrandir son territoire il a acheté la forêt et le chateau de Langeais,  avant que le duc de Luynes ne fasse appel au nom de la coutume des fiefs.

Pierre René, le second, a épousé Charlotte de Chastres. Cette famille a été apothicaires du roi sur plusieurs générations. L'oncle de Charlotte, connu sous le nom de seigneur de Cangé a constitué une collection de livres prestigieuses dont il ferra donation en partie à Louis XV. Chargé de mission diplomatiques il a pris le nom de cette propriété qui appartient à sa femme non loin de Tours. Son fils, le seigneur de Billy est amateur d'art. Sa fille s'est remariée avec le marquis de Lamure. après le décès de Monsieur de Boze, membre de l'Académie, conservateur des médailles.

Ce gendre avait également une très belle série de livres de même que le père de Charlotte.

Pierre rené de la Rue du Can fait construire à neuf un nouveau chateau Les Cartes, sur une terre anciennement habité par le marquis de Villandry à Sonzay. Le domaine compte plus de 1 OOO hectares.
Ils ont marié leur fille Charlotte avec un Gilles de Fontenailles.
L'aîné de leur garçon , officier à 19 est un très beau partie.
Ses parents et la duchesse de Narbonne par l'entremise de madame de Plas vont entamer les discussions d'usage portant sur les engagements de dot.
Après obtention d'une dispense de ban, la petite Charlotte, née en 1770, se marie en 1786 avec Armand Pierre qui a 20 ans.
Le couple, auteur de neuf enfants, verra la disparition tragique de trois de leurs garçons dont l'aîné, filleul de la duchesse de Narbonne.

23 février 2010

Le chemin des dames

La guerre 1914-1918 a apporté une notoriété tragique à cette route devenue stratégique courant sur les crêtes entre l'Aisne et l'Ailette, dans le pays de Soissons au nord de Craonne. Ce chemin secondaire aurait été emprunté par deux des filles de Louis XV, Mesdames Sophie et Marie -Adélaïde.  Ces deux soeurs avaient racheté le très beau domaine de Louvois en 1776 dans la Marne et auraient envisagé de faire un détour pour visiter le chateau de la Duchesse de Narbonne.
Cette dernière soucieuse de leur faciliter le passage s'efforça à plusieurs reprises de faire pression sur l'administration des routes pour que le dernier tronçon de chemin qui la reliait aux grands axes soit dignement carrossable.

La même année que l'achat de Louvois, Françoise de Narbonne-Lara achète le château de La Bove dans ce pays de Craonne à Bouconville et la seigneurerie d'Amifontaine pour la somme de 802 400 livres. Le premier versement comptant de 502 400 livres a été avancé par son beau-frère de Narbonne-Lara, évêque d'Evreux.
Un simple jeu d'écran, cet argent provient en fait de la cassette de Madame Adélaïde. En 1780, elle devient non plus une des 14 "dames pour accompagner" mais dame d'honneur, la première en rang, un poste extrêment convoité. De surcroit son mari reçoit le titre de duc.
De son château de La Bove, un maivais chemin sinueux et d'une largeur qui ne dépasse pas 9 pieds, permet de rejoindre l'axe Soissons -Paris.  S'appuyant sur la notoriété de Madame Adélaïde, Madame de Narbonne écrit à plusieurs reprises à l'intendant de Soissons pour demander une amélioration.
La  demande reçoit une réponse dilatoire. La route sera réparée en cas de gros dégâts.

En 1783, Du Perron, ingénieur de la généralité de Soissons propose d'élargir l'emprise à 30 pieds pour porter  une chaussée de 15 pieds (environ 4 m 50).

Napoléon lors de la campagne de France y connaîtra une bataille sanglante.

Le chateau de la Bove avait été fortement endommagé à la révolution. Reconstruit, la guerre 1914-1918 lui ferra subir un nouvel anéantissement.


duchesse_de_Narbonne

23 février 2010

Labille -Guiard

duchesse_de_NarbonneMadame Adélaïde Labille, née à Paris en 1749, s'est unie avec Monsieur Guiard en 1769 mais le ménage dura peu de temps.

Elle aurait appris la miniature auprès de François VINCENT et la peinture à l'huile auprès du fils, François, devenu par la suite, son second mari. Admise à l'Académie Royale de peinture, en même temps que Madame Vigée-Lebrun. Son succés lors d'un salon exposition excite la jalousie masculine parmi ses pairs.

Ce sont les commandes de Mesdames, les filles de Louis XV qui  vont assurer sa consécration. Elle réalise les portraits de Mesdames Adélaïde, Victoire et Louise-Elisabeth dans les années 1786, 1787.

Dans le même temps Madame La Duchesse de Narbonne fait appel à elle. Ce tableau détenu par son second fils, Louis s'est toujours transmis dans la même famille.

En 1786, La duchesse de Narbonne marie sa nièce et filleule portant le même nom de Françoise de Chalus, à l'héritier d'une riche famille de la noblesse provinciale, installée à Paris, en Touraine et le Maine. Forte d'une bonne connaissance des techniques financières, cette lignée  a su s'imposer dans les hommes nouveaux par son savoir faire  comme trésorier payeur des gages à l'arrivée du Régent et asseoir son influence discrète à la génération suivante par des mariages orchestrés dans leurs cercles de travail avec des familles très bien dotées. A la génération suivante ce sont leurs héritiers qui sont sollicités par de grands noms.

La marraine avait initié Les premiers contacts grâce à Madame des Plas de L'Escotais, également dame d'honneur et dont le mari venait d'acquèrir un château en Touraine à St Christophe. Entre châtelains, à une heure ou deux de carrosse, on parle de fils ou de fille à marier. Les échanges de courrier précisent les intentions des parties. Les parents du marié "s'obligeaient à leurs frais" à loger le jeune couple avec les domestique, durant un an dans leur propriété dans un appartement, outre le versement d'un pécule.

La jeune Françoise de Chalus reçut en souvenir la réplique que l'on voit ici du premier tableau dans le même atelier.  Le contrat de mariage s'était déroulé dans les appartement de Versailles de la Duchesse "par égard à Madame Adélaïde..." en présence en particulier de Louis de Narbonne et la cérémonie fut célébrée dans la chapelle du Grand Trianon par l'évêque de Narbonne-Lara.

La dot auquelle la marraine s'était engagée ne fut jamais versée mais en compensation, en 1821 la nièce reçut les portraits à l'huile de Mesdames Adélaïde et Victoire. Ses petits enfants les revendirent lors d'un partage.

23 février 2010

Liaison royale

Françoise de Chalus, comme on peut en juger sur le dessin au fusain qui la représente adolescente, est charmante. Elle est installée jeune à la cour. Née en 1734, on la marie en 1749 avec Jean François de Narbonne-Lara, un officier représentant d'une lignée assez prestigieuse originaire d'Espagne. Cette famille avait été installée à la défense de Narbonne par Charlemagne et avait reçut le titre le comte.

Le ménage part chez Madame Elisabeth, duchesse de Parme. Françoise est dame d'honneur... à 16 ans.
Un premier fils naît en 1750, Philippe, Louis, Marie. Tout de suite il y eut des doutes sur la paternité réelle.
Jean François avait suivi sa femme comme gentilhomme de la chambre du duc de Parme. Il était né en 1718. Ses états de service peuvent être consultés aux archives militaires concernant les officiers au SHAT de Vincennes. Il avait été blessé au siège de Namur en septembre 1746. Il confirma plus tard dans un courrier au comte d'Argenson qu'il perdit alors tout espoir de postérité.

Après une seconde naissance, l'enfant ne survécut pas longtemps, Françoise accouche encore à Parme, de Louis, Marie, Jacques.  Madame Elisabeth, fille de Louis XV a la nostalgie de la Cour de France et fait des séjours prolongés à Versailles. Elle décède en 1761.

Pour ses cinq ans, Louis  revient  en France où sa mère d'abord dame d'atours devient en 1780 première dame d'honneur de Madame Adélaïde, un poste très convoité. De surcroit, son mari dont elle est éloignée depuis les premières années de Parme, reçoit le titre de duc.

Ce Louis, a une ressemblance avec le roi si forte, qu'on le surnomme "demi-Louis".

Pour ces deux garçons, il a été émis l'idée d'un subterfuge.

Françoise de Narbonne, aurait en quelque sorte servit de "plastron", pour des naissances ... combien scandaleuses tout d'abord de Madame Adélaïde qui aux dires de chroniqueurs manifestait de fortes envies charnelles et ensuite de Madame Louise. Ces auteurs avancent cette hypothèse en évoquant les modes féminines. Difficile tout de même à admettre car si les robes ont une grande ampleur en s'évasant vers les pieds , les tailles sont bien marquées. De surcroit,en neuf mois de grossesse un tel secret d'alcôve paraît tout de même difficile à masquer  à une cour attentive au déroulement bien ordonné de la vie de Mesdames.

Louis XV, quant à lui, tout aussi assidu auprès du beau sexe que Louis XIV, et d'ailleurs aussi très travailleur contrairement à certaines légendes, s'abstint d'une façon générale de toute reconnaissance d'enfant. A ce jour,  l'auteur de ces deux garçons est très fortement attribué à  Louis XV. La duchesse de Narbonne quant à elle, repose dans son monument "pyramide" au Père Lachaise. Elle ne s'est jamais confiée.

Sur la fin de sa vie, un de ses grands chagrins fut de ne pas recevoir l'indemnité espérée auprès de Louis XVIII alors qu'elle avait tant à coeur de doter sa nièce et filleule, Françoise. 20 000 livres devaient être prélevés sur sa succession future mais l'exil avait provoqué la perte de ses biens.

Publicité
Publicité
21 février 2010

Histoire d'un portrait

duchesse_de_Narbonne  Portrait de la duchesse de Narbonne. Toile de 63/58 cm

Cette peinture à l'huile a été peinte sur la période 1786/1787 en réplique du premier tableau de la duchesse de Narbonne par Madame Guiard Labille.

En 1786, elle avait organisé le mariage de sa nièce qui portait le même nom qu'elle, Françoise de Chalus et le tableau donné pour marquer cette cérémonie. Née en 1770 la petite françoise, fut mariée en 1786 avec Armand Pierre de la Ruë, fils de Jean-Baptiste Pierre René de la Ruë marquis du Can. Armand était officier.

Le contrat de mariage fut passé par égard à Madame Adélaïde, au château de Versailles et dans les appartements de la duchesse de Narbonne. Louis Marie de Narbonne était présent.

En 1911, cette oeuvre a été exposée à Paris à l'occasion de la sortie d'un livre sur l' historique sur la duchesse sous le titre AUTOUR d'UNE DAME D'HONNEUR.

Publicité
Publicité
Duchesse de Narbonne-Lara
  • La duchesse de Narbonne-Lara a frôlé de longues années la grande histoire. Elle n'a pas laissé de mémoires mais de nombreux témoignages permettent de cerner sa vie. Son nom restera associé à Louis XV et à une des filles de ce dernier, Madame Adélaïde. de
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité